Arrêt sur image. Un instant, une couleur, une saveur, un parfum. J'observe, j'identifie, je note, j'examine et je joue. La mode, la mode, la mode. Trois fois et plus. Podiums, trottoirs, placards. La mode est partout. Play. Paris, aujourd'hui. Images d'inspirations, photos, musiques, arts. Toujours la Mode. Surtout. Stop. Future for sale. Rewind <<

jeudi 16 juillet 2009

Glamour à mort


Viens petite fille dans mon comic strip... semble nous dire le clip "Extraterrestre" interprété par Arielle Dombasle. Avec Philippe Katerine (l'auteur de ce dernier album) et Gonzo, la belle au chuintement très 6ème arrondissement, se lance dans un air audacieux. Rythmé par sa voix cristalline allant chercher dans les aigüs où même un Castra n'est jamais aller chercher ses coui..es, l'air est entêtant, agréable, et surtout très drôle. Bercé d'ironie on se surprend à aimer ceux qu'on n'aurait imaginé. Pour ma part, Arielle est dans mon coeur depuis bien longtemps, et à part en province "PMU", la Pin up fait l'hunanimité. Kitchissime son costume de "Super Arielle", mais assumé, et tellement que cela en est dérisoire. Bravo!

Men's wear. S/S 10









Encore une collection vouée aux grands échalas déglingués. Mes pantins désarticulés se parent du costume de M.Loyal, le directeur de cirque à la double identité. Ambiguité, androgynie, double jeu... Le costume de scène lui donne enfin la contenance qu'il n'a jamais eu, les yeux du public se tournent enfin vers lui, les projecteurs lui offrent la vie. Sans le spectacle, il n'a plus de raison d'être alors il prend plaisir à se voir exister au centre de l'émerveillement des autres. Mais pour combien de temps la soie des T-shirts la laissera-t-elle profiter de ses jabots?
Ces grands garçons inachevés ocillent entre noir, blanc, gris et rouge, les parures quant à elles sont perdues entre l'apparat militaire et la touche rock qui le soulignent de lumière. La jambe frèle, maladroite et titubante est toujours mise en avant. Les arrêtes coupantes du corps racé ne se défait pas des slims noirs aux découpes guêtrées, leggings rouge pour la maladresse du corps. J'imagine aussi cette guêtre allongée, gréffée à la jambe du pantalon elle même, qui recouvre à merveille une sneaker démesurée. Jambe allongée, assurément. Les hauts affirment dans un premier temps la chétivité de mes drôles de clowns: trop grands, lourds, tombant. Puis vient le spectacle, où les vestes raccourcies tiennent en avant ces adolescents troublés. Près du corps elles lui donnent l'air d'avoir les épaules plus hautes et plus de contenance.
J'éspère que vous apprécierez.

Karl Who?


L'ironie du génie.

mercredi 15 juillet 2009

Reine de Saba.




Un exploit encore pour Givenchy. Ricardo Tisci nous offre encore du rêve avec ces femmes berbères, ces reines de Saba à la puissance dominatrice d'une maîtresse SM. Entre les voiles virginaux et les tchadors en mousseline noire les influences punks se lient d'amitié avec un air christianique. Sortie d'un désert, d'une oasis ou d'un palais des mille et une nuit, cette collection brodée d'or n'est pas sans rappeler Klimt. Un or brillant, sombre, grave et princier. Déesse guerrière à l'allure foudroyante, parée de perles, de bijoux, la femme ne cesse de s'embellir.

Dior Homme.







Kris Van Assche prend de plus en plus sa place chez Dior Homme. On le voit maintenant comme créateur de génie en tant que tel, et non plus comme le successeur de l'autre génie, Hedi. Pour cette collection, pleine de légèreté, le Belge ose enfin toucher au Saint costume noir et acéré qu'avait mit au monde Slimane. Cette raideure caractéristique de la maison, qui m'était chère, est donc en retraite. Les vestes ont un air de presque fini, sans doublure, elles ondulent comme des chemises. Déglinguées, désossées, presque à la Margiela. Dépouillée et immaculée de beige, cette collection est fraiche et jeune. Les entoilages absents accentuent justement ces finitions. Entre trensparence et bords francs, KVA rend hommage sans doute aux petites mains merveilleuses qui l'entourent. Remember le stockman de Margiela... Savoureux.

mercredi 8 juillet 2009

Moteur, ça tourne...Action!








Entre une Greta Garbot et une Michèle Morgan, Jean-Paul Gaultier met à l'affiche un film tout droit sorti des années 40. Plus vrai que nature. Une réinterprétation de l'âge d'or Hollywoodien, revisités les blondeurs Hitchcockienne, ce défilé prône LA femme. La femme maîtresse, insoumise, fatale. Mais aussi la femme fragile, vulnérable et surtout séductrice. Rita Hayworth semble plus trendy que jamais, les références cinématographiques ne sont pas minces et rappellent la beauté d'une époque révolue mais dont la femme a toujours ce même impact visuel et ésthétique.
Silhouette "trenchée" sortie droit de Quai des brumes, Gaultier accentue et souligne les rondeurs séductrices de la Femme. Un régal cinématographique.

Revival





Podiums, premiers rangs, spots, VIP, projecteurs, nos fashion weeks ont un vocabulaire bien à elles. Un dictionnaire complet en plusieurs tomes que seuls les plus avertis comprennent et utilisent. Combien dans ce monde n'hurlent pas d'hystérie en apprenant qu'ils sont au premier rang, combien ne savent pas que la hauteur d'un podium, au centimètre près, peut être fatidique? de même que l'importance d'une stiletto? Leurs pensées sur une tenue, sur une rayure, sur un tissus ou sur une coupe dépassent l'entendement. Beaucoup sont des "Andrea" du Diable s'habille en Prada qui croient enfiler à la va vite un pull bleu acheté dans la grande distribution. Mais Miranda l'explique à merveille, ce pull synthétique n'est pas bleu, il est bleu céruléen, remis au gout du jour par YSL et Osca de la Renta... Bref, la mode, la mode, la mode.... Un monde à part.

Pour ce qui est de ce résumé de la fashion week, c'est Dior qui surprend cette année avec un défilé au couleurs Sépia d'une ambiance de déjà vu. Fini le noir et les spots? Fini les rythmes sourds des songs très "Colette"? Fini le maquillage extavagament importable? La Haute couture Dior est plus sage que jamais et revient avec ce défilé aux valeurs sûres (et démodées?) d'une fashion week plus frenchy que jamais. Oui, une semaine de la mode bien française qui réinvente les codes.
Ainsi, nos mannequins défilèrent dans la plus prestigieuse des places de l'Avenue Montaigne: le numéro 30. On croit oublier ce qu'est un premier rang, le podium est inexistant et on retrouve presque la configuration d'un défilé d'école (?). On est même surpris de ne pas retrouver dans les mains des modèles un carton numéroté. Un revival étonnant où les mannequins voguent entre la poupée de cire et la femme, elles minaudent. Presque 90's.

Subjugué.