Arrêt sur image. Un instant, une couleur, une saveur, un parfum. J'observe, j'identifie, je note, j'examine et je joue. La mode, la mode, la mode. Trois fois et plus. Podiums, trottoirs, placards. La mode est partout. Play. Paris, aujourd'hui. Images d'inspirations, photos, musiques, arts. Toujours la Mode. Surtout. Stop. Future for sale. Rewind <<

mercredi 27 avril 2011

Tryptique d'une vie.

Un magazine féminin adressé aux ménagères aurait titré, qu'enfin, nous avions trouvé la réponse au bonheur, au bien être et la satisfaction de soi. Les trois tomes ou chapitres d'une vie, rythmés par des séances de Yoga à domicile, des quiches épinard 0% et une méthode révolutionnaire pour garder une bonne activité conjugale tout en sachant gérer ses enfants.
Trois termes inévitables, collés sur le frigo et sur le miroir de la salle de bain, pour ne pas oublier la force qui sommeille en chacune d'entre elles.
Que ressens-je? "Emotions"
Avec qui? "Relations"
Qui suis-je? "Identité"
Tout cela bien sûr sur fond d'illustration de couples épanouis, d'enfants heureux et de croquis expliquant comment avoir de bons fessiers avant l'été, souligné par une mise en page criarde.


"La beauté on sait que ça meurt, et comme ça on sait que ça existe."
Céline

MAISON MARTIN MARGIELA

PREFALL 2011

THE BOOK






samedi 16 avril 2011

Denis FREMOND









Au détour d'une ballade hasardeuse Place des Vosges, mon oeil, comme aimanté, se fixe sur une toile de l'artiste à travers la vitre glaçante d'une galerie.
Rarement je suis aussi séduit: on aime l'Art, on le comprend, plus ou moins, on s'en targue, mais parfois il nous touche, profondément. C'est une invitation que chaque toile me fait.
Comme envahi par une profonde envie de repos et de solitude. Mais souvent, dans les toiles de Denis FREMOND, c'est une solitude qui ne veut pas dire détresse. Il s'agirait davantage d'une solitude pensée. Je la ressens comme le choix d'un homme réflechi, qui ne se contente pas d'être là pour occuper et faire vivre la pièce. Usé, marginal peut être, artiste raté certainement, il domine un New York fatigant. Un New York qui éclaire de vide ces appartements aux dimensions inouies. La lumière que la ville lance est aveuglante, criarde, comparée au calme qui règne. L'ambiance est là: un fauteuil club, un espace chaud, une vue imprenable. Un piano peut être, qui jouerai alors seul un air de Mancini? On plonge, on se love, on prend ses aises, et on oublie le temps. Il n'y a rien à chercher, rien à vaincre. Ce n'est pourtant pas du bonheur qui s'en dégage, mais même cette recherche du bonheur semble inutile et dénoncée.
Mais en plus de me faire rêver, Denis FREMOND a surtout l'air d'être un sacré personnage qui ne peint jamais de grille pains! Les interviews sur son site valent le détour! Bourré d'humour et d'autodérision, il ne semble pas se prendre au sérieu, ne pas chercher à évoquer ou à transmettre un message subliminal fort, qui changerai la société et le monde de demain. L'artiste ne rentre pas dans le jeu de la "branlette intelectuelle", pas de dénonciation ou de complaisance sur le fait d'être un incompris mais de déjà de tout savoir, comme tant savent le faire. Et faites un passage par ses aquarelles et ses peintures en extérieur.

That 70's Show.



Let's clone Kate.



"Quand j'étais un méchant enfant"



Ce mois ci dans la rubrique "Petites Annonces":




mercredi 13 avril 2011

Contemplation introspective.


Elle se confronta rapidement à son reflet dans la petite glace. Son image la rassura et elle obtint la confiance en elle nécessaire à sa décision. Alors, comme si elle se tenait encore immobile, elle voulut conserver de mémoire ce qu'elle venait de regarder, pour immortaliser un instant de vie. Car le temps passant, elle sentait les âges la happer. Et, afin d'oublier, elle finit par se soustraire, se prélassa et laissa échapper un frisson statique qui lui redonna le courage d'affronter. Elle savait son propre regard sur elle, et aimait à se perdre dans un rôle où elle dictait elle même ses poses. Elle s'aggripait à des gestes qui ne lui étaient pas innés. Cela l'aidait à se sentir exister davantage dans la beauté, elle se trouvait plus captivante, et elle sut alors qu'elle n'en était que plus vulnérable.
Car de tous ces regards qu'elle craignait tant, le sien était sans doute le plus dévastateur et le moins sincère.

Et même si je reconnaissai sa voix, son visage si trouble ne me parlait plus, il était comme envahi de flou aiguisé et de ratures violentes


vendredi 8 avril 2011

lundi 4 avril 2011

Beauté glacée










Photographer: Julia Hetta
Styling: Tekla Knaust


RODEO MAGAZINE