Arrêt sur image. Un instant, une couleur, une saveur, un parfum. J'observe, j'identifie, je note, j'examine et je joue. La mode, la mode, la mode. Trois fois et plus. Podiums, trottoirs, placards. La mode est partout. Play. Paris, aujourd'hui. Images d'inspirations, photos, musiques, arts. Toujours la Mode. Surtout. Stop. Future for sale. Rewind <<

jeudi 28 août 2008

La Mode et la Politique, la Mode et les Politiques

Pays de l'élégance et du raffinement, vous vous souvenez? (cf. La French Woman). Paris, capitale mondiale irrévoquablement de la Mode. En matière de politique, vous qui me connaissez, savez à quel point je suis... déboussolé (est ce le mot?). Ma Politique à moi se résume par la mode... Je sais que Ségolène Royal porte des vestes Paul Ka, Bernadette Chirac des carrés Hermès et Jackie Kennedy des tailleurs CHANEL. Au delà, je ne sais pas exactement qui est qui et qui fait quoi... Oui, riez, mais discutons sacs à mains si vous voulez... Pour revenir au sujet même de cet article, mode et politique, hommes et femmes, débats et chiffons, conseil des ministres et premier jour des soldes... Des égalités...Des inégalités... Bref.
En matière de mode, pendant longtemps, la politique était très discutable niveau tendance dirons nous... Sans aller trop loin dans le passé, Bernadette représentait plus Dallas que Paris avec son impressionnant brushing (on appelle toujours ça comme cela à ce stade?). Bien que toujours vêtue en CHANEL pour les évenements importants, on a vu plus "Française".


La mode et la politique sont aujourd'hui de paire. L'une ne va pas sans l'autre, quoiqu'on en dise... Les campagnes présidentielles sont toujours une aubène pour les maisons de couture qui se verraient bien habiller quelques candidats. Candidats qui sont en fait des panneaux publicitaires vivants. Par exemple, la ruée chez PRADA après l'élection de Nicolas Sarkozy, ce fameux soir, Cécilia, son épouse du moment était en "made in Italy"...

Et qui parmi nous, modeurs, modeuses et fashionistas, qui n'a jamais été offusqué des vestes de costumes trop longues de Nicolas Sarkozy? Heureusement, DIOR est passé par là...

Rachida Dati, elle aussi a su susciter la polémique: la belle Garde des Sceaux se fesait prêter des vêtements par Yves Saint Laurent, vêtements qu'elle n'aurait manifestement pas eu la descence de rendre. (Pour un total de 52000 euros me semble-t-il...) La Maison lui aurait fait réclamation suite à quoi elle aurait préféré tout rendre et s'offrir un "vestiaire permanent" chez DIOR. Ce dernier niant toujours la chose d'ailleurs...

Et Carla? C'est plus délicat, puisqu'avant de s'engouffrer dans un monde Politique, l'Italienne était elle même, comme vous le savez, une Modeuse avertie. Fétischiste d'Yves Saint Laurent dont elle était la muse et l'égérie, la néo première Dame a su tenir ses promesses d'élégance lors de son voyage officiel à Londres.
Le débat et les exemples seraient sans doute vain, car Politique et Mode ne sont pas censés faire bon ménage. En revanche, les politiques et la Mode... ça laisse rêveur, dans tous les sens du terme, car pour ma part, un vestiaire permanant chez Dior, je veux!


Puisque débattre est vain, je tiens à signaler ce dernier phénomène "Mode":

Elle l'avait promis le 10 Août dernier, si la France remportait 40 médailles aux Jeux Olympiques, Roselyne Bachelot se rendrait au Conseil des Ministres chaussée de Crocs rose fluo. 25 Août et 40 Breloques plus tard et la Ministre de la Santé et des Sports est sortie de l'Elysée comme sur un podium. Certes, peu seyantes, mais sans doute très confortables pour fouler le gravier de la cour présidentielle, les crocs étaient là, l'élégance non.



Encore une fois, Carla aurait du venir, car l'incarnation du Glamour, ça n'était pas Roselyne...

Ralph Ingalls, vous connaissez?

Vous n'êtes sans doute pas sans connaître ma réticense au retour fulgurant des imprimés à carreaux que l'on a d'ores et déjà pu observer, avant même les défilés.

Essayant tout de même de m'initier à la chose, je pris la sage résolution de ramener de province une chemise country Timberland que je portai le jour de ma rentrée en sixième! Trop petite pour moi, elle donne quand même un style assez merveilleux, étriqué mais décontracté. Malheureusement, je n'ai pas pris, jamais, l'initiative de la mettre. Bref, une maladresse sans doute... Autre essai avec celle de mon frère, large et très "american". On m'a dit qu'elle m'allait, je cite, "vachement bien", mais on m'a dit aussi "quelle horreur". Je suis perdu, amis de la mode, que faire?

C'est avec la presse de mode en main, que je découvre les nouvelles collections Automne Hiver 2008 2009. Des merveilles, certes, des horreurs, aussi. Page 224. Ralph Lauren. Plaisir des yeux, illustration de l'ésthetique. J'en tremble. Ils sont là, ces fameux carreaux. Noirs sur rouge. Un imprimé "Charles Ingalls" comme j'aime l'appeller. Mais apparement notre bon vieux paysan a refilé ses vêtements à Laura qui a su s'en confectionner une merveille. Je l'imagine tout à fait, cousant et découpant près de sa cheminée, la tête de son chien sur les genoux... 'Voyez l'ambiance quoi!

Une ligne élancée, un chic inégalable, côté "British" assumé, un plaid de luxe, silhouette délectable... Jugez en par vous même...


Il me faut, il vous faut, il nous faut, quelquechose de cet acabis!
C'est décidé, les carreaux je m'y met!

Vous admirerez également les bibis emplumés de Philip Treacy, très élégants!

mercredi 27 août 2008

" Le dernier Dandy" disait-elle...

Je lui montrai mes annotations et mes relevés sur le Télérama
(n°3055) dans lequel on retrouvait en interview Fabrice Lucchini et Karl Lagerfeld. Un Karl, drôle, passionnant, émouvant même, qui savait comme à son habitude garder son autodérision, si rare dans le milieu de la Mode et du Luxe.

J'avais donc en effet surligné quelques unes des ses phrases, hilarantes et pleines de finesse:



"Je n'ai jamais voté de ma vie. Mais j'aime bien Martine Aubry. Elle est intéressante, brillante. Et elle est antipathique. J'aime bien que les gens n'aient pas l'air sympathique et qu'on les découvre. Moi non plus je ne souris jamais, je trouve ça niais. Et Martine Aubry a raison : un travail qui vous fait chier, on ne peut pas le faire plus de 35 heures."


"Se distinguer, oui, Mais être distingué, ça c'est chiant, c'est pas moderne comme expression, ça n'existe plus, ça fait sous-préfecture : « La dame est très distinguée. » Je n'ai pas du tout envie d'être distingué, mais je veux bien qu'on me distingue."

Entres autres...

Bref, nous en venons donc à parler de lui, du maître, de l'artiste, du géni... (que de mots pour un seul homme!) Et la voilà qui me dit, sans méchanceté aucune, "C'est le dernier Dandy"!

Pardon? Comment? Plait-il?

Et moi même? Ma sainteté? Ma majesté? Qu'en fais tu? En voilà une qui n'est pas très assidue aux chroniques de Dandy, qui comme son délicieux nom l'indique cache une personne au moins aussi délicieuse... Tout ça, en fait, pour parler de Fanny, ami de Dandy (de moi en fait, mais je suis dans une phase Alain Delon/Bluecosmic). Référence dans les marques non qualifiées "Luxe", mais néanmoins incroyables, elle sait illustrer par sa collection de vêtements made in Friperies la tendance branchée Underground. Elle a d'ailleurs su m'initier à ce fabuleux concept qu'est le vintage. Colette, Marc Jacobs, Gareth Pugh, Jérémy Scott et autres... Ca, elle connait!


Retrouvez vite son univers, ses aspirations, ses inspirations et son joli minois sur http://ffsch.livejournal.com/

Dans la forêt blanche d'Ukraine glisse une blanche troïka...

Petit Boris et Natacha (Natachatte dis tu Fanny?) peuvent désormais s'évader vêtu en GUCCI, je ne cesserai l'éloge de Frida Gianini, inutile donc de continuer la chanson d'enfant... Homme ou Femme, je découvre, je teste, je m'amuse, je redécouvre, j'imagine, j'associe...etc... GUCCI monte haut sur le podium de mes favoris...

Un hyppie Chic savament étudié, un "Bling Bling" frais, une Russie redécouverte, des cuirs ennivrants, des fourrures merveilleuses, des métaux et des chaînes, le tout Made in Italy.

Petite sélection de la collection Hiver Femme. Look at this... Fabuleux non?






Photos: Vogue.com

Ma sélection pour cet hiver... M'y verriez vous? Vous y verriez vous?

Oui, les chroniques de Dandy sont aussi là pour ça...
Chez DIOR...
Pour ma part, je soutien le retour des pantalons en cuir. Mais là, ça coince un peu, je les préfère "slim". Dior m'a un peu brisé le coeur depuis que Hedi Slimane s'en est allé. J'en rêvais, Hedi l'a fait.
Incroyable ce pantalon, il fera des adeptes n'est ce pas?

Un côté mystèrieux sous sa lourde capuche... j'adore...

Chez GIVENCHY...

Cet été a été décisif pour moi. Enfin, 10 ans plus tard, je montre à nouveau mes jambes, délices des yeux pour vous, certes, mais gros effort pour moi! Je me demandai cependant, comment réutiliser mes shorts en plein mois de Janvier? Alors j'hésitais... le legging?
Givenchy m'a tout de suite ouvert les yeux avec ce défilé... oui, on peut oser! Je choisi donc, sous un short à pinces gris anthracite, le tregging (les bébés des leggings mais longs!) en vinil noir... Effet garanti, vous savourerez ça bien assez tôt! Dès lors que Dandy osera en tous cas....
Oui, je sais, il s'agit d'une collection été, mais de nos jours et de nos modes, il n'y a plus de saison, pas vrai?


J'en connais un qui va être content... N'est ce pas Monsieur Chédid?

Sans commentaire....



Chez GUCCI...

Frida Gianini... nouvelle élue de mon coeur? J'appréciais Gucci jusqu'ici. Dès lors, je le déguste!


Taillé pour moi non?


Si vous trouvez l'équivalent de ce gilet, même à Guérisol, achetez le moi!









Un "Bling Bling" étudié, références Russes parfaitements trouvées et travaillées... Gucci, nouveau Tsar de la mode, ou nouvelle Star de mon coeur?

Photos: Vogue.com

jeudi 21 août 2008

Voulez-vous prendre pour épouses ces magnifiques sandales Dior?

Après deux visionages éprouvants de Sex and the City the movie, l'un m'ayant conduit jusqu'aux larmes l'autres jusqu'aux larmes de rire, il est temps pour moi de faire un bilan. Ne me demandez pas de commentaires sur le film, je n'en ferrai rien, vous n'aurez qu'à acheter le DVD lorsqu'il sortira! En revanche, un bilan Mode s'impose.



Outrancièrement merveilleux, le style Carrie Bradshaw a su s'imposer. Un style incroyable mêlant nos cauchemards de friperies (les robes de bals de fin d'années des 80's) et nos rêves de haute couture (les it-bags nottament), expérimentés, inventés et brevetés par Patricia Field, styliste que j'épouserai volontier!
C'est à cette créature aux cheveux rouges et au look on ne peux plus incongru que l'on doit l'apparition dans l'histoire de la Mode d'une sacré pointure en chaussures: Manolo Blahnik. Combien ne se seraient rasées la tête comme Brit Brit pour faire l'acquisition d'une paire de Manolo's? Combien n'ont pas bavé devant le Chausse Pied Habitat signé Blahnik? (Pour ma part j'en ai fait l'acquisition!) C'est à Patricia Field donc, Pat' pour les intimes, que Manolo doit une éternelle reconnaissance.
En revanche, pour la Carrie 2008, finis les rêves de Manolo's et les fantasmes honteusement pointus des Jimmy Choo, Patricia Field demande autre chose! En essayant peut être de recréer le phénomène d'engouement post Sex and the city (la série) dans les magasins Blahnik, Pat' nous fait rêver cette fois Dior.
D'ailleurs les escarpins dessinés par Galliano ne font pas défaut à Mademoiselle Bradshaw qui peut toujours arpenter la 5ème Avenue à au moins 10 centimètres du sol. Afin de marquer le coup, et pour accentuer son nouveau gôut pour le Français, Carrie accessorise plusieurs fois ses tenues Bradshawiesques à ces merveilleuses sandales tout au moins aussi Dioresques.
Pour ma part, je tiens à souligner que ça fait un petit bout de temps que je défends corps et âme le maître sur sa capacité à créer des chaussures (bien qu'il se soit parfois BIEN planté!). Donc Aujourd'hui, plus besoin de défendre bec et ongles (manucurés évidement!) puisque l'engouement chez Dior risque de se faire tout seul.


Alors mes demoiselles, laissez vous vos Manolo's au fond du placard? Et surtout, voulez vous prendre pour épouses ces merveilleuses sandales Dior?

mercredi 13 août 2008

"Fallique donc érotique" disait-elle...

Elle le prit d'abord du bout des doigts, puis, avec plus d'assurance, à pleine main. Après avoir ôter ce qui l'enveloppait il se dressa de toute sa splendeur, elle le porta à sa bouche. Vint ensuite la sensualité et l'excitation, la mise en beauté. Elle l'éfleura doucement sur ses lèvres qui parurent soudain en meilleure forme. Puis, avec plus de vigueur elle l'écrasa sur ses pulpeuses lèvres. Vous y voyez de la pornographie? Et pourtant...
L'Histoire voulut que les femmes mettent de la couleur sur leurs bouches... Le rouge à lèvres est devenu aujourd'hui l'indispensable avec les tampons et les clés dans un sac à main féminin. Fallique donc érotique, il est à mon sens le plus bel objet féminin qui soit. Celui qui sait dessiner la silhouette d'une femme alors qu'il semble plus appartenir à un homme, du moins c'est ce qu'"on" dit. Certains connaissent déjà mon affection prononcée pour cet objet...

Rien n'est plus beau qu'une femme qui se maquille, c'est la réflexion que je me suis faite il y a peu observant une jeune fille dans le RER. (Hé oui, Dandy prend le RER, parfois des choses incensées arrivent!) Dans un style Glam' Rock comme j'aime, elle a passé la majeure partie du trajet vers Paris à déballer une quantité de cosmétiques CHANEL qui semblaient tous avoir une fonction bien précise et un lieu de prédilection très défini sur son visage. Je l'ai observée longtemps, elle a croisé mon regard plusieurs fois, sans trop y préter attention. N'est ce pas extèmement intime de se maquiller? Pas juste de se repoudrer le nez ou de repasser un peu de mascara hein! Non, vraiment de se maquiller, de A à Z. Elle était une autre femme à l'arrivée, mais ce qui était merveilleux, c'est que cela ne se voyait pas. Je veux dire que ça ne choquait pas, pas de "tiens t'as vu elle y est allé à coups de truelle celle là!". Non, rien de tout cela. Elle paraissait vraiment naturelle, c'est sans doute ce qui la rendait encore plus divine. Mais le moment que j'ai le plus savouré c'est effectivement celui où ses lèvres sont passées du Rose au Rouge. Le fameux Rouge baiser qu'on aimait tant à Hollywood. Un Rouge profond, un Rouge sang, un Rouge cerise...
C'était érotique, je l'avoue, mais c'était surtout merveilleux.
Photo: Kiss Kiss, Guerlain

Cendrillon trouvera-t-elle chaussure à son pied?

Il était une fois, dans un pays lointain, une jeune fille. Elle embaumait le cendrier froid, certes. Pas parce qu'elle dormait dns une cheminée comme certains contes aiment le raconter, mais parce qu'un paquet et demi de Marlboro light par jour suffisait à couvrir le puissant Chanel N°5. Faute de faire le ménage, Cendrillon (C'est le nom de notre protégée) connaissait exemplairement les joies de la fête rythmée aux cocktails et autres boissons gazeuses (des sodas pensez vous?). Seulement faute de s'éxercer aux joies du balais, Cendrillon en oublia même d'en apprendre les règles de base... Et aucun Prince Charmant ne vint jamais frapper à sa porte. Car soyons honnête, qui de nos jours est encore capable d'épouser une femme qui ne fait que sortir...? Mr Big peut être? Fiction!
Dans ce conte là non plus il n'est pas question de gentils rongeurs qui savent manier l'aiguille à coudre comme John Galliano. Cendrillon était réellement seule. Pas même un méchant chat histoire de mettre un peu d'ambiance (ou histoire de se faire de jolies bottes en poil?) ni même un méchante marrâtre à qui elle aurait pu chiper de beaux vêtements vintage. Elle était seule, désespérement seule, coincée dans son appartement trop grand, trop vide. Bien qu'il y ait toujours eu une ou deux (ou cinq dans ses périodes Bridget Jones) bouteilles de Vodka dans son réfrigérateur...

Ecourtons un peu cette histoire avant de verser une larme!

Un beau jour (ou peut être une nuit?) Cendrillon se décida, elle prit son courage à deux mains, bien décidé à se faire mettre la bague au doigt (et tant qu'à faire, DES bagues aux doigtS, ça c'est pour toi Caro!). Il fallait dorénavant briser le calme trop rangé de cet appartement, y mettre de l'ambiance, de la vie. Il lui fallait un homme.
C'est en se baladant rue Jean-Jacques Rousseau à Paris (premier arrondissement) que Cendrillon tomba amoureuse... Un véritable coup de foudre. Il était parfait, celui dont elle avait toujours rêvé. En un regard elle su que c'était lui, le seul, le bon, l'unique. Elle savait aussi qu'elle allait s'empresser de le présenter à ses amies. Tout en éspérant qu'aucune d'elle ne lui vole...
Majestueux mais discret il se dressait face à elle, au numéro 19. LE magasin Charmant. Christian Louboutin.
Elle se dépécha de faire sa connaissance en essayant de percer chacune de ses facettes. Aucun doute, elle avait trouvé chaussures à son pied!
Et quelles chaussures! Escarpins vernis en cuir noir. Elancé, 12 centimètres vertigineux de beauté. Et surtout, surtout cette si sensuelle et sexy semmelle rouge. Celle qui sait si bien annoncer la couleur! Celle du prestige du maître. Elles étaient là, partout, ses amours. Toutes lui allaient ("Et celle ci en 37, ils vous en reste?"). Louboutin est le messie de la chaussure, il faut bien le noter. Cendrillon se dit qu'on ne pouvait trouver plus belle parure à ses pieds. Elle connaissait déjà Manolo Blahnik, mais il saurait dans cette situation n'être que son amant... L'odeur ennivrante du cuir parcourait en un frisson chaque parcelle de son corps. Et des escarpins lamés à ceux recouverts de plumes elle sût qu'il plairait aussi à sa mère. Ses copines n'en reviendraient pas, et elle se dit que même son ami gay, un peu fétichiste des talons hauts serait en extase devant ces oeuvres tellement féminines. Après une note particulièrement salée, mais qui en valait la peine, Cendrillon reprit le chemin de son appartement. Le fameux, celui qu'elle allait enfin pouvoir remplir. Cendrillon fit désormais tout ce que l'on attendait d'elle: elle s'aventura dans la fabuleuse tâche du ménage qu'elle éxecuta avec plaisir perchée sur ses talons vertigineux (ça aussi c'est pour toi Caro!).

Et Cendrillon et Christian Louboutin vécurent heureux et eurent pleins de petits escarpins merveilleux à semmelles rouges...



Mes demoiselles, cet homme mérite la canonisation!

vendredi 8 août 2008

It-Stoire (histoire)

Prestigieux, mythiques, idôlatrés, idéalisés, toujours en notre bonne compagnie, ils ne nous quittent plus, ils sont un but, un choix, une raison d'être, de vivre pour certain(e)s, mais ils sont surtout merveilleux... Nos its-bags!

XXL, XXs, minis, maxis, en pochette, à la cheville, démesurés, dorés, lamés, en laine, en cuir, en plume, en fourrure, en plastique, griffés bien sûr, ils hantent nos armoires (pour ma part j'aimerai bien que mon armoire en soit pleine, de its-bags!), térifient nos banquiers et vident nos comptes! Et pourtant, qu'est ce qu'on peut les aimer! On se les arrache, on se les revend, il paraîtrait même que certain(e)s en achèteraient des contrefaits! Que de folies autour d'un sac! D'un sac? Non, que nenni! D'un dieu, d'un messie, une étoile dans l'obscurité, un astre luxueux! Tout est plus clair à présent, on comprend mieux.

On en a. On en veut. On en achète. On en revent. On en réachète. On les aime. On s'en lasse parfois. On les connaît tous, sur le bout des doigts. Et pourtant...

Connaissez vous leur histoire? Petite leçon rapide pour quelques uns des plus prestigieux:


Le Kelly de HERMES:



C'est aujourd'hui LE grand classique de la maison, caractérisé par ses deux courroies et son petit cadenas, il naît dans les années 30. Suite à la commercialisation du sac haut à courroies en 1892 destiné au transport des bottes et de la selle d'un cavalier, c'est Robert Dumas (le gendre de M. Hermès) qui l'aura transformé en sac pour dames, dans une version plus petite.



C'est seulement en 1956 que tout bascule, à cause d'une photo, celle de Grace Kelly, accompagnée de son fiancé (Le prince Rainier de Monaco), sur laquelle elle arbore le fameux sac, dissimulant sa grossesse alors non officielle. C'est ainsi que les femmes commencent (dans une hystérie des plus totale vous imaginez bien!) à acheter le "Kelly". 21 ans après sa création chez Hermès, on décide de rebaptiser le sac de voyage à courroie, le sac "Kelly".


Le Lady DIOR:



"On" le dirait déssiné par son créateur lui même. C'est la pièce Dior qui a su déffrayer la chronique, l'esprit du maître dans un sac, un esprit respecté. Car, effectivement, le "chouchou" (son nom de base parce qu'il plaisait beaucoup), n'existe que depuis 1994. C'est quand, en 1995, Diana Spencer se rend à Paris pour l'inauguration de l'exposition Cézanne, que l'histoire de ce sac va changer. C'est Bernadette Chirac, alors Première Dame de France, qui l'offrira à Lady Diana pour l'occasion. En le portant cette dernière l'anobliera. « Lady, Lady Di, Lady Dior… dans ce léger jeu de mots en cascade où Diana Spencer est là sans être là, muse au nom escamoté, se concentrent à la fois le climat d’une époque éprise de statut et le prestige d’un nom de la haute couture et du luxe », explique l’historien Farid Chenoune dans son livre Dior, paru aux éditions Assouline.


Le 2.55 de CHANEL:



Est-ce encore bien utile de présenter ce sac? Bon, mais rapidement (aussi prestigieux soit-il certain(e)s ne le connaissent peut être pas! honte sur eux, malédiction sur plusieurs générations!) Le 2.55, ou "classique" est réellement LE sac, celui de tous les désirs et de toutes les convoitises. Petit mais pas trop, élégant mais décontracté, en cuir ou en strass, ce petit matelassé se devrait d'être dans tous les tiroirs des VRAIES fashionistas! En bandoulière ou à la main, ses chaînes ont un côté extrèmement pratique, et esthétique, inutile de le préciser.
Il tient son nom de sa datte de création: Mademoiselle Coco (Mon dieu que c'est beau, même à dire!) le présenta en Février 1955 (en 02/55). La beauté à l'état pur, je ne m'étalerai pas trop longtemps sur le sujet, c'est un plaisir des yeux... un ravissement... à vous d'en juger.


Je me dépecherai sans doute de raconter l'histoire (étourdissante) d'autres de nos its-bags, ne vous en faîtes pas. Laissez des commentaires pour vos suggestions!

mardi 5 août 2008

La "French woman"


Arte diffusait récement un reportage exemplaire sur la femme Française, sur son allure, sa sensualité, son glamour (orig. angl, sic), sa préstence, son charme, sa célébrité, son naturel, et j'en passe... Sur fond de Catherine Deneuve, Charlotte Gainsbourg et autres Anna Mouglalis, un profil "french woman" bien dressée apparaît. Passionné j'accroche à cette voix off et aux images que l'on nous renvoit. On redécouvre les actrices dans leur plus jeune âge, on se souvient de ces publicités de parfum prestigieux, on revoît la naissance d'icônes lointaines. Je me rappelle ainsi du tout premier numéro de VOGUE dont je fis l'acquisition il y a maintenant quelques étés. Ce numéro dans lequel Joan DeJean nous donnait la définition de la "French Woman". Je cours vite y regôuter... Réflexion... Action...
La "French Woman est un concept" nous dit ce dernier, partout elle est une icône, une image. En réalité ce concept se résume à beaucoup de clichés et d'aprioris, mais l'acheminement n'en n'est pas moins interressant. S'il existe un concept "French Woman" c'est qu'il existe une concurrence, et de la jalousie. Ainsi, la vision que l'on peut en avoir à l'étranger est époustouflante.
C'est donc en véritable "Cocorico" que j'écris.
Bien au delà du légendaire raffinement Français, du luxe, des baguettes de pains et des bérets, l'Hexagone a acquis une réputation prestigieuse grâce aux compagnes des "Frogs". Elégante et sensuelle, elle sait se faire désirer, elle a un mari ET un amant, une silhouette de rêve (sans pour autant se priver de la célébrissime "french cook"). La Française est donc à la mode. Elle fume comme un pompier en étant très classe (très classieuse diraient certain(e)s!) et réussissant à garder les exhalaisons poudrées du Chanel N°5 sur ses soies griffées Christian Dior, bien entendu. Cultivée et jamais à court de conversation, elle sait passionner et sait oser ce qui fait scandale , nottament dans la mode. La Parisienne est Reine Mère de la "French woman", c'est elle qui est source d'inspiration. Muse ou égérie, les artistes les ont dans leurs répertoire; C'est d'ailleur le débat d'Arte, pourquoi Catherine Deneuve ou Carole Bouquet pour Chanel? Pourquoi Vanessa Paradis? Pourquoi Virginie Ledoyen pour L'Oréal? Ne serait-ce pas là le rôle d'un mannequin? Que nenni, un mannequin lambda ne sait pas représenter la France à l'étranger, les figures mythiques du cinéma Français ont elles une réelle influence en marketing. Or, comble de la contradiction, Catherine Deneuve elle même avouait dans ce reportage qu'elle était inconnue à l'étranger avant son spot Télé pour N°5. De plus, le plus amusant est que la tendre voix off nous parlait de la beauté du Français (la langue), de ses sonorités envôutantes, de son magnétisme, or toutes les actrices interviewées (Deneuve, Ledoyen, Gainsbourg, Huppert, Doillon, etc) s'exprimaient en Anglais. Une question m'effleure l'esprit, est ce qu'on aime la langue Française ou est ce qu'on aime l'accent Français? Ce qui change toute la donne... Je m'explique. L'image de la Française est gratifiante, on semble comprendre (dans VOGUE nottament) qu'être Française est un but, or une interview sous-titrée montre qu'on ne tâche pas vraiment de faire des efforts pour devenir "French" , mais qu'en revanche ça a quand même du chien d'avoir l'air, de laisser croire... isn't it? D'ailleur, pour parler de "French woman" ou de "French attitude" il ne faut pas être très attachée aux valeurs morales d'une nation, un Cocorico ne devrait il pas juste Cocoricoter?
J'en reviens à l'image de la Française... En lisant tout cela je me pose une autre question... Est ce que je connais dans mon entourage une seule française? Non. Pas celle qui est décrit ici en tous cas. Je pense que mes amies rêveraient de se faire nationaliser "French Woman" avec une réputation pareille!
Il s'agit donc d'un débat qui n'est pas clos et qui ne risque pas de l'être de si tôt! En attendant un remaniement de l'article, et afin de m'aider à ce remaniement, laissez vos commentaires!

Photo: Dandy