XXL, XXs, minis, maxis, en pochette, à la cheville, démesurés, dorés, lamés, en laine, en cuir, en plume, en fourrure, en plastique, griffés bien sûr, ils hantent nos armoires (pour ma part j'aimerai bien que mon armoire en soit pleine, de its-bags!), térifient nos banquiers et vident nos comptes! Et pourtant, qu'est ce qu'on peut les aimer! On se les arrache, on se les revend, il paraîtrait même que certain(e)s en achèteraient des contrefaits! Que de folies autour d'un sac! D'un sac? Non, que nenni! D'un dieu, d'un messie, une étoile dans l'obscurité, un astre luxueux! Tout est plus clair à présent, on comprend mieux.
On en a. On en veut. On en achète. On en revent. On en réachète. On les aime. On s'en lasse parfois. On les connaît tous, sur le bout des doigts. Et pourtant...
Connaissez vous leur histoire? Petite leçon rapide pour quelques uns des plus prestigieux:
Le Kelly de HERMES:
C'est aujourd'hui LE grand classique de la maison, caractérisé par ses deux courroies et son petit cadenas, il naît dans les années 30. Suite à la commercialisation du sac haut à courroies en 1892 destiné au transport des bottes et de la selle d'un cavalier, c'est Robert Dumas (le gendre de M. Hermès) qui l'aura transformé en sac pour dames, dans une version plus petite.
C'est seulement en 1956 que tout bascule, à cause d'une photo, celle de Grace Kelly, accompagnée de son fiancé (Le prince Rainier de Monaco), sur laquelle elle arbore le fameux sac, dissimulant sa grossesse alors non officielle. C'est ainsi que les femmes commencent (dans une hystérie des plus totale vous imaginez bien!) à acheter le "Kelly". 21 ans après sa création chez Hermès, on décide de rebaptiser le sac de voyage à courroie, le sac "Kelly".
Le Lady DIOR:
"On" le dirait déssiné par son créateur lui même. C'est la pièce Dior qui a su déffrayer la chronique, l'esprit du maître dans un sac, un esprit respecté. Car, effectivement, le "chouchou" (son nom de base parce qu'il plaisait beaucoup), n'existe que depuis 1994. C'est quand, en 1995, Diana Spencer se rend à Paris pour l'inauguration de l'exposition Cézanne, que l'histoire de ce sac va changer. C'est Bernadette Chirac, alors Première Dame de France, qui l'offrira à Lady Diana pour l'occasion. En le portant cette dernière l'anobliera. « Lady, Lady Di, Lady Dior… dans ce léger jeu de mots en cascade où Diana Spencer est là sans être là, muse au nom escamoté, se concentrent à la fois le climat d’une époque éprise de statut et le prestige d’un nom de la haute couture et du luxe », explique l’historien Farid Chenoune dans son livre Dior, paru aux éditions Assouline.
Le 2.55 de CHANEL:
Est-ce encore bien utile de présenter ce sac? Bon, mais rapidement (aussi prestigieux soit-il certain(e)s ne le connaissent peut être pas! honte sur eux, malédiction sur plusieurs générations!) Le 2.55, ou "classique" est réellement LE sac, celui de tous les désirs et de toutes les convoitises. Petit mais pas trop, élégant mais décontracté, en cuir ou en strass, ce petit matelassé se devrait d'être dans tous les tiroirs des VRAIES fashionistas! En bandoulière ou à la main, ses chaînes ont un côté extrèmement pratique, et esthétique, inutile de le préciser.
Il tient son nom de sa datte de création: Mademoiselle Coco (Mon dieu que c'est beau, même à dire!) le présenta en Février 1955 (en 02/55). La beauté à l'état pur, je ne m'étalerai pas trop longtemps sur le sujet, c'est un plaisir des yeux... un ravissement... à vous d'en juger.
Je me dépecherai sans doute de raconter l'histoire (étourdissante) d'autres de nos its-bags, ne vous en faîtes pas. Laissez des commentaires pour vos suggestions!
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