Dans ce conte là non plus il n'est pas question de gentils rongeurs qui savent manier l'aiguille à coudre comme John Galliano. Cendrillon était réellement seule. Pas même un méchant chat histoire de mettre un peu d'ambiance (ou histoire de se faire de jolies bottes en poil?) ni même un méchante marrâtre à qui elle aurait pu chiper de beaux vêtements vintage. Elle était seule, désespérement seule, coincée dans son appartement trop grand, trop vide. Bien qu'il y ait toujours eu une ou deux (ou cinq dans ses périodes Bridget Jones) bouteilles de Vodka dans son réfrigérateur...
Ecourtons un peu cette histoire avant de verser une larme!
Un beau jour (ou peut être une nuit?) Cendrillon se décida, elle prit son courage à deux mains, bien décidé à se faire mettre la bague au doigt (et tant qu'à faire, DES bagues aux doigtS, ça c'est pour toi Caro!). Il fallait dorénavant briser le calme trop rangé de cet appartement, y mettre de l'ambiance, de la vie. Il lui fallait un homme.
C'est en se baladant rue Jean-Jacques Rousseau à Paris (premier arrondissement) que Cendrillon tomba amoureuse... Un véritable coup de foudre. Il était parfait, celui dont elle avait toujours rêvé. En un regard elle su que c'était lui, le seul, le bon, l'unique. Elle savait aussi qu'elle allait s'empresser de le présenter à ses amies. Tout en éspérant qu'aucune d'elle ne lui vole...
Majestueux mais discret il se dressait face à elle, au numéro 19. LE magasin Charmant. Christian Louboutin.
Elle se dépécha de faire sa connaissance en essayant de percer chacune de ses facettes. Aucun doute, elle avait trouvé chaussures à son pied!
Et quelles chaussures! Escarpins vernis en cuir noir. Elancé, 12 centimètres vertigineux de beauté. Et surtout, surtout cette si sensuelle et sexy semmelle rouge. Celle qui sait si bien annoncer la couleur! Celle du prestige du maître. Elles étaient là, partout, ses amours. Toutes lui allaient ("Et celle ci en 37, ils vous en reste?"). Louboutin est le messie de la chaussure, il faut bien le noter. Cendrillon se dit qu'on ne pouvait trouver plus belle parure à ses pieds. Elle connaissait déjà Manolo Blahnik, mais il saurait dans cette situation n'être que son amant... L'odeur ennivrante du cuir parcourait en un frisson chaque parcelle de son corps. Et des escarpins lamés à ceux recouverts de plumes elle sût qu'il plairait aussi à sa mère. Ses copines n'en reviendraient pas, et elle se dit que même son ami gay, un peu fétichiste des talons hauts serait en extase devant ces oeuvres tellement féminines. Après une note particulièrement salée, mais qui en valait la peine, Cendrillon reprit le chemin de son appartement. Le fameux, celui qu'elle allait enfin pouvoir remplir. Cendrillon fit désormais tout ce que l'on attendait d'elle: elle s'aventura dans la fabuleuse tâche du ménage qu'elle éxecuta avec plaisir perchée sur ses talons vertigineux (ça aussi c'est pour toi Caro!).
Et Cendrillon et Christian Louboutin vécurent heureux et eurent pleins de petits escarpins merveilleux à semmelles rouges...
Mes demoiselles, cet homme mérite la canonisation!
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