Ruiné, vieillit, usé, brûlé, Rodarte joue sur un primitif futuriste. Cette collection évoque une traversée de la Vallée de la Mort dont les rescapées usent encore leurs forces. Gantées jusqu’aux épaules de peintures de guerre aux allures tribales, les amazones pacifiques sont enroulées de chèches, d’écharpes, de toiles à carreaux, de voiles imprimés.
Les looks semblent recomposés, déchirés, raccommodés. Les écharpes molles laissent apercevoir un tye&dye rouge dans ce fouillis de matières et de couleurs souvent noires, brunes, orangées. Les cuirs, les tressages, les matières lâches recomposent des pièces ajourées. Dans ces patchworks raccordés on trouve encore des sequins survivants qui apportent de l’éclat aux dentelles usées, aux aspects toile de jute et aux tricots « crochet » brûlés. Quand ce ne sont pas des robes courtes mi-cuisse dont les motifs carreaux rajoutent de l’illusion d’abondance de matières, les naufragées portent des slims noirs, imprimé python, qui, troués, laissent apercevoir les chevilles. Parsemées de plumes, de pierres, de tresses de cuir les robes sont frangées et filandreuses quand elles sont longues.
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